CRÉDIT IN FINE
Les banques proposent de nouveaux montages financiers qui jusque-là étaient seulement réservés aux professionnels.
Le crédit in fine en fait partie : la totalité du remboursement s’effectue avec ce type d’emprunt à la fin du prêt. Les autres mensualités servent uniquement à payer les intérêts, ce qui a pour avantage de faire baisser ces remboursements.
Les contribuables les plus aisés sont les plus concernés par le crédit in fine.
Le crédit in fine est le plus souvent utilisé pour financer un investissement locatif, l’Administration fiscale permet en effet à l’emprunteur investisseur de retirer de ses revenus locatifs les intérêts de ce crédit immobilier. Le but serait que les intérêts soient plus élevés que le loyer lui-même.
Avec un prêt classique, les intérêts diminuent à chaque échéance puisqu’ils sont calculés sur le capital dû restant.
Pour un prêt in fine, le total des intérêts payés reste constant et plus important car le capital reste identique jusqu’à la fin du prêt.
Pour rembourser le capital à la fin du prêt, l’emprunteur a plusieurs solutions qui s’offrent à lui :
- soit il revend son bien immobilier,
- soit il peut se constituer une épargne chaque mois pendant la totalité de la durée du crédit en plaçant son épargne. On appelle ça « adosser un crédit in fine » à un contrat d’assurance vie. La banque propose plusieurs solutions d’épargnes pour garantir le crédit in fine, mais les clients choisissent généralement le contrat d’assurance-vie pour sa sécurité (fonds en euros à capital garanti notamment) et sa souplesse (versements mensuels programmés ou ponctuels).
Le montant de l’épargne dépend cependant du rendement des placements financiers, il est donc très changeant et aléatoire. Les contrats d’assurance vie libellés en euros (fonds en euros) sont plus sûrs et peuvent rapporter aujourd’hui environ 4% chaque année.
Les produits en action les plus performants rapportent jusqu’à 10-15% mais attention car il est impossible de prévoir les performances dans le futur.
Si le marché de l’immobilier s’effondre, les investisseurs-acheteurs devront revendre à perte le logement.